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mercredi 10 février 2016

Les bidonvilles

Les bidonvilles de Metro Manila abritent aujourd’hui environ 4 millions de Philippins considérés comme des «squatters» par les autorités.

Tondo :
Situé sur la municipalité de Manille, non loin de Divisoria, le bidonville de Tondo rassemble plus de 400 000 personnes.
Il est organisé en plusieurs districts, avec des écoles et des églises.
Il est très hasardeux de s’y aventurer sans guide, car les différents gangs surveillent de près leur territoire. Tout inconnu, même philippin, est aussitôt repéré.




Esteros :
Comme son nom l’indique (esteros = estuaires en espagnol), ce bidonville également situé sur la municipalité de Manille se construit le long d’une rivière saturée d’ordures. De part sa situation, il est moins étendu que Tondo. Il n'est pas rare de rencontrer des bidonvilles le long d'autres rivières ou sous des ponts.
A l'intérieur d'une "maison", c'est-à-dire la seule et unique pièce de la famille, ça donne ça:


Payatas :
Payatas est une immense décharge d’ordures, une montagne de 45 mètres de haut sur 25 hectares. C’est sur la municipalité de Quezon City que se trouve cette montagne d’ordures. Payatas est universellement connue comme les « smokey montains» («montagnes fumantes »), car la zone est continuellement couverte de fumée suite à l’auto-combustion des ordures.
Les chiffres officiels expliquent qu’il y aurait 120.000 personnes vivant dans cette immense décharge, dans la misère la plus absolue, mais d’autres sources pencheraient plutôt pour 500 000 personnes. Les familles issues des bidonvilles alentours travaillent nuit et jour au recyclage des déchets, dans une odeur insoutenable.








Bagong silangan :
Bagong silangan signifie « Nouveau monde ». C’est un bidonville situé à Quezon City où ont été relocalisés des habitants d’autres bidonvilles, tels que Tondo ou Payatas.






En dehors de ces énormes bidonvilles, il est possible d’en trouver un peu partout, même s’ils sont moins étendus. C’est le cas du bidonville de Singkamas, à Makati, que je connais très bien, puisque ce ne sont ni plus ni moins que mes voisins.

J'organisais pour eux de temps en temps des séances de cinéma et des sorties à la piscine. 
Sacrée organisation!



Certains dangers de la vie en bidonville:
L'accès à l'eau est problématique, et donc l'hygiène et la santé.Ceux qui habitent dans un bidonville sont très soucieux de leur hygiène, même s'ils vivent avec peu de moyens. Le système D joue à plein.
Les typhons font pas mal de ravages dans les bidonvilles, car ces derniers sont plus vulnérables aux vents violents et ils peuvent également se trouver dans des zones inondables. Le risque principal reste les incendies, aggravés notamment par la promiscuité, les innombrables connexions pirates au réseau électrique et la difficulté d’accès pour les pompiers. Il faut malheureusement savoir qu’un bidonville en flammes ne fait pas que des malheureux : certains politiques (pas tous, heureusement) et promoteurs immobiliers se frottent les mains du « nettoyage » ainsi effectué... 
Une fois le typhon passé, les inondations peuvent avoir pour conséquences des épidémies telle que la leptospirose (eaux polluées par les déjections de rats), ou la dengue (due à la multiplication des moustiques Aedes).


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